Pouvoirs du dispositif
L’ouvrage Surveiller et punir de Michel Foucault s’ouvre sur une inquiétante description du supplice de Damiens, tenaillé, écartelé et brûlé en public le 2 mars 1757. Placé à la vue de tous, le corps du condamné fait craindre les conséquences de tout écart avec la loi. Aussitôt après, presque sans avertissement, Michel Foucault place le règlement rédigé en 1838 par Léon Faucher pour « la Maison des jeunes détenus à Paris 1 » :
art. 28. À sept heures et demie en été, à huit heures et demie en hiver, les détenus doivent être rendus dans la cellule après le lavement des mains et l’inspection des vêtements faite dans les cours ; au premier roulement de tambour, se déshabiller, et au second se mettre au lit. On ferme les portes des cellules et les surveillants font la ronde dans les corridors, pour s’assurer de l’ordre et du silence396.
Le « montage » opéré par Foucault démontre qu’en moins d’un siècle on est passé du supplice corporel à la réglementation des comportements. Autrement dit, ce n’est plus le corps que l’on punit, c’est l’âme que l’on surveille et que l’on cherche à éduquer, à redresser.
Des punitions moins immédiatement physiques, une certaine discrétion dans l’art de faire souffrir, un jeu de douleurs plus subtiles, plus feutrées, et dépouillées de leur faste visible, cela [mérite] qu’on lui fasse un sort particulier […]397.
Comme le note Foucault, ce changement qui traverse le xixe siècle s’accompagne d’une perte de visibilité. La souffrance du châtiment se retire à la vue, elle devient l’horizon imaginaire d’une refondation des esprits, d’une adéquation à des normes. La représentation d’une souffrance invisible (qu’on pense à la cagoule noire des condamnés à mort ou aux portes fermées des cellules) vient alors « hanter l’espace public398 ». La naissance des prisons est l’expression d’un « nouveau pouvoir de juger ». Foucault n’entend pas pour autant retracer l’histoire précise des institutions, des règlements et des condamnations. Le livre bascule rapidement dans l’étude des modalités d’apparition et d’exercice des institutions administratives. La « machinerie pénale » devient alors l’occasion de dégager les principes d’une étude de l’âme moderne. La gestion précise du temps et des exercices manifeste une volonté d’abstraire le corps au profit d’une éducation des esprits. L’idéal de la prison, c’est de parvenir à former des « corps dociles » qui ne seront que des éléments d’un corps social plus vaste, purgé de ses scories. Ce qui diffère ici des sociétés (quelles qu’elles soient) dans lesquelles le corps est pris dans des contraintes, interdits et obligations, c’est que ce contrôle s’exerce discrètement. La prison conditionne des gestes et des attitudes. C’est, dit Foucault, une coercition qui « travaille dans le détail [afin d’] assurer des prises au niveau même de la mécanique ».
L’objet, ensuite, du contrôle : […] l’économie, l’efficacité des mouvements, leur organisation interne ; la contrainte porte sur les forces plutôt que sur les signes ; la seule cérémonie qui importe vraiment, c’est celle de l’exercice.
La modalité enfin : elle implique une coercition ininterrompue, constante, qui veille sur les processus de l’activité plutôt que sur son résultat et elle s’exerce selon une codification qui quadrille au plus près le temps, l’espace, les mouvements. Ces méthodes qui permettent le contrôle minutieux des opérations du corps, qui assurent l’assujettissement constant de ses forces et leur imposent un rapport de docilité-utilité, c’est cela qu’on peut appeler les « disciplines »399.
La vision d’une société comme machine qui fonctionne est l’occasion pour Foucault d’effectuer une analyse des complexes reconfigurations du système mises en œuvre pour « surveiller et punir ». Le « règlement » de la Maison des jeunes détenus placé en ouverture du livre montre bien que l’époque de la surveillance est marquée par des « stratégies » de contrôle et d’« assujettissement » du corps social :
Le moment historique des disciplines, c’est le moment de la formation d’un rapport qui dans le même mécanisme [rend le corps humain] d’autant plus obéissant qu’il est plus utile, et inversement. Se forme alors une politique des coercitions qui sont un travail sur le corps, une manipulation calculée de ses éléments, de ses gestes, de ses comportements. Le corps humain entre dans une machinerie de pouvoir qui le fouille, le désarticule et le recompose400.
L’économie administrative se signale par la « codification » des comportements humains, leur enchaînement logique et archivé. La gestion de la visibilité s’incarne dans l’obscurité de l’œil du pouvoir : tout voir sans être vu — c’est l’œilleton de la cellule, ou la vue toute puissante du panoptique. Mais la gestion des regards et des âmes ne parvient pas totalement à « régler » les corps. Il y a chez Michel Foucault une pensée du « supplément », un ajout irréductible que la prison ne parvient pas à faire disparaître :
[La prison] a été dès le départ une « détention légale » chargée d’un supplément correctif […] En somme l’emprisonnement pénal, dès le début du xixe siècle, a couvert à la fois la privation de liberté et la transformation technique des individus401.
Pour Stéphane Lojkine402, c’est cette notion de « supplément » (on pense inévitablement à Jacques Derrida403) qui permet de faire le lien entre la prison et le dispositif. Le supplément coercitif renvoie à l’origine de la faute, celle qui entraîne la punition. Le corps est cette entité qui ne se laisse jamais abstraire totalement. L’idéal de la punition ne peut jamais totalement coïncider avec l’expérience réelle du corps. C’est le recours au terme de dispositif qui va permettre à Foucault de désigner ce qui résiste à la structure. Comme le note Stéphane Lojkine, « Le dispositif, c’est la structure travaillée, modifiée, infléchie par le corps ». Ce que nous apprend Michel Foucault, c’est qu’il n’y a pas d’exercice possible du pouvoir sans recours à un « dispositif ». La société moderne fait coexister ou s’affronter des modes divers de surveillance et de punition. C’est l’émergence des « sociétés de contrôle » et des « technologies de pouvoir ». En tant qu’il règle un avenir non encore advenu, le dispositif disciplinaire devient « projet » :
La logique du projet, avec ses dispositifs, se substitue à l’ancienne logique du droit, ce « droit monarchique » dont l’exercice, la performance, le « cérémonial >», est éclatant, mais ponctuel, discontinu404.
Le texte de Foucault relie donc le projet au dispositif. Le projet comme entité idéale et continuité logique s’oppose au dispositif, qui fait l’expérience dans le réel de la volonté de contrôle. En résumé : à travers l’exemple paradigmatique de la prison, Foucault approche dans Surveiller et punir une pensée du « dispositif » qui n’est pas encore explicitement conceptualisée405. Un an plus tard, dans Histoire de la sexualité, Michel Foucault utilise directement le terme de « dispositif » pour désigner un réseau stratégiquement pensé :
Mais le postulat de départ que je voudrais tenir le plus longtemps possible, c’est que ces dispositifs de pouvoir et de savoir, de vérité et de plaisirs, ces dispositifs, si différents de la répression, ne sont pas forcément secondaires et dérivés ; et, que la répression n’est pas de toute façon fondamentale et gagnante. Il s’agit donc de prendre ces dispositifs au sérieux, et d’inverser la direction de l’analyse : plutôt que d’une répression généralement admise, et d’une ignorance mesurée à ce que nous supposons savoir, il faut partir de ces mécanismes positifs, producteurs de savoir, multiplicateurs de discours, inducteurs de plaisir, et générateurs de pouvoir, les suivre dans leurs conditions d’apparition et de fonctionnement, et chercher comment se distribuent par rapport à eux les faits d’interdiction ou d’occultation qui leur sont liés. Il s’agit en somme de définir les stratégies de pouvoir qui sont immanentes à cette volonté de savoir406.
La réflexion sur la sexualité s’émancipe d’une histoire répressive, qui s’organiserait d’un pouvoir vertical vers le peuple. L’analyse repère une multitude de discours qui entremêlent savoir et pouvoir. Dans un entretien de 1977, Foucault prononce cette phrase célèbre qui forge le concept de « dispositif » :
Ce que j’essaie de repérer sous ce nom, c’est, premièrement, un ensemble résolument hétérogène, comportant des discours, des institutions, des aménagements architecturaux, des décisions réglementaires, des lois, des mesures administratives, des énoncés scientifiques, des propositions philosophiques, morales, philanthropiques, bref : du dit, aussi bien que du non-dit, voilà les éléments du dispositif. Le dispositif lui-même, c’est le réseau qu’on peut établir entre ces éléments407.
Le dispositif est le lien qui se tisse dans un réseau d’éléments hétérogènes (discours, institutions, objets, etc.). Cet ensemble répond, dit Foucault, à « une fonction stratégique dominante ». Le dispositif a besoin d’une matrice, d’une genèse à partir de laquelle il va pouvoir se déployer. Mais ces instruments de contrôle (des maladies mentales, de la délinquance, etc.) modifient leurs situations d’intervention. Par exemple, dit Foucault, les prisons ont transformé un type de population pratiquant des activités illégales en délinquants professionnels. Dès lors, ce milieu nouvellement constitué « s’est trouvé réutilisé à des fins politiques et économiques diverses408 ». La stratégie du dispositif, au sens d’opération planifiée, entraîne des reconfigurations perpétuelles qu’il s’agit de repérer. Le « réseau » du dispositif est un rapport de forces mêlant pouvoir et savoir. C’est un ensemble d’interventions au sein d’un champ de tensions qu’il s’agit de diriger, de bloquer ou de stabiliser. Pour Foucault, le pouvoir n’a pas de point de départ localisable, son origine est toujours insaisissable. La question ne sera donc pas de chercher à repérer l’origine des répressions, mais de proposer une grille de lecture analytique permettant de comprendre comment s’exercent et se constituent ces « micro-relations de pouvoirs ».
Le concept de « dispositif » va ensuite connaître des ramifications diverses, dans des champs débordant largement les intentions initiales de Michel Foucault. Dans Qu’est-ce qu’un dispositif409 ?, Giorgio Agamben va préciser et étendre cette notion. La première partie du texte trace une origine possible de l’apparition chez Foucault du concept de dispositif en le reliant à celui de « positivité410 » chez Hegel, qui désigne l’implication par contrainte de sentiments religieux dans l’âme. L’obéissance du croyant s’oppose à la liberté naturelle. La positivité est assimilée à une limitation de l’exercice de la libre pensée. Elle désigne un pouvoir extérieur cherchant à être intériorisé par des sentiments, et s’oppose donc à la raison individuelle. L’enjeu de l’étude de la notion de dispositif sera, pour Foucault, de repérer ce qui se joue dans ces relations ainsi constituées, analyser ce qui nous fait être comme sujets. Agamben poursuit sa filiation du terme dispositif, en repartant d’un autre fait religieux, l’imposition de la Trinité dans la foi chrétienne, nommée oikonomia411 (économie) d’après l’administration du foyer. Administrer, gouverner, orienter, utiliser, sont autant d’actions dérivées de l’administration religieuse. Agamben va ainsi dégager une conception du dispositif, qui prolonge celle de Foucault, en recoupant trois sens différents :
– Juridique (la loi qui décide ou dispose des rapports humains)
– Technologique (les mécanismes d’une machine et son organisation interne)
– Militaire (les moyens employés pour réaliser un plan)
En croisant et en dépassant ces significations, Agamben va penser le dispositif comme ce qui saisit et gouverne les êtres vivants en s’opposant à leur liberté :
J’appelle dispositif tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants412.
Cet élargissement conceptuel permet d’inclure, en plus de tout l’arsenal répressif analysé par Foucault (police, asile, hôpitaux, etc.), nombre d’objets comme les téléphones portables, ordinateurs, mais aussi, de façon plus générale, la littérature, l’écriture et le langage. En montrant qu’il n’existe pas de construction de l’identité sans dispositif, Agamben fait du sujet ce qui se tient entre le vivant et le dispositif. Le dispositif est un régime de production des sujets413. Le développement des techniques sous le registre des dispositifs fait dire à Agamben qu’il existe de moins en moins d’espaces où les individus ne sont pas confrontés à de telles orientations.
Au développement infini des dispositifs de notre temps correspond un développement tout aussi infini des processus de subjectivation. Cette situation pourrait donner l’impression que la catégorie de la subjectivité propre à notre temps est en train de vaciller et de perdre sa consistance ; mais si on veut être précis, il s’agit moins d’une disparition ou d’un dépassement, que d’un processus de dissémination qui pousse a l’extrême la dimension de mascarade qui n’a cessé d’accompagner toute identité personnelle414.
Le texte passe alors progressivement à une dépréciation des dispositifs. Agamben écarte l’idée de les « détruire » (ils sont trop nombreux) ou de les « utiliser avec justesse » (pas de justesse sans liberté). Si l’homme en tant qu’il existe ne se sépare du vivant que par des opérations continues et non accidentelles, comment peut-il pour autant rester libre ? Les dispositifs, dit Agamben, remplissent le vide laissé par l’abandon des comportements animaux. Ils essayent d’objectiver le désir de bonheur. Si l’homme civilisé est celui qui, en s’écartant des instincts sauvages, construit des artifices dont la privation lui est douloureuse, comment faire dévier les dispositifs de leurs orientations stratégiques ?
La thèse centrale de l’essai d’Agamben consiste à « libérer ce qui a été saisi et séparé par les dispositifs pour le rendre à l’usage commun415 ». Libérer du libérateur. Pour penser ce retour du dispositif à un usage imprévu (la stratégie consistant à toujours vouloir anticiper), Agamben se saisit du concept de « profanation », lui aussi extrait du domaine religieux. Alors que la religion consiste à soustraire des choses (lieux, objets, corps) au monde des êtres humains (on ne peut ni les modifier ni les céder) et à les maintenir dans une sphère séparée, la profanation d’un temple, par exemple, le rend au « libre usage » des hommes. En ce sens, cette action est un « contre-dispositif » [ Fig. 202 ]. Ce qui se joue dans la « dissémination » des dispositifs disciplinaires diffère cependant des institutions religieuses. Ils ne consistent pas à imprimer par la force des idées, mais à subjectiver le vivant, qui va n’éprouver sa liberté que dans le cadre de son « assujetissement416 ». Le sujet assujetti est docile. Il obéit, se laisse saisir, alors qu’il est pris dans un réseau dont la conscience lui échappe. Plus encore, et de façon sans doute plus décisive, les dispositifs modernes diffèrent des dispositifs répressifs au sens où ils mettent en péril la notion même de sujet.
La « désubjectivation » est le nom de ce processus :
Aujourd’hui, processus de subjectivation et de désubjectivation semblent devenir réciproquement indifférents et ne donnent plus lieu à la recomposition d’un nouveau sujet, sinon sous une forme larvée, et pour ainsi dire, spectrale. Dans la non-vérité du sujet, il n’y va plus, en aucune manière, de sa vérité. Qui se laisse prendre dans le dispositif du « téléphone portable », et quelle que soit l’intensité du désir qui l’y a poussé, n’acquiert pas une nouvelle subjectivité, mais seulement un numéro au moyen duquel il pourra, éventuellement, être contrôlé417.
On ne peut pas faire un « bon usage » d’un dispositif, car c’est le sujet qui est renié dans sa nature de sujet, chaque dispositif faisant surgir des problèmes différents. Les sociétés modernes produisent des « corps dociles » désubjectivés, privés de liberté : « Ironie de ce dispositif : il nous fait croire qu’il y va de notre ‹ libération ›418 ». Les dispositifs modèlent les individus jusque dans les moindres recoins de leurs vies (alimentation, culture, sexualité, politique, etc.), tout en les présupposant en retour comme « délinquants » potentiels (le même mécanisme que décrivait Foucault à propos des prisons). Pour Agamben, ces citoyens inoffensifs sont incontrôlables par les gouvernements, tout en ne présentant pour eux aucune menace sérieuse. Mais, ajoute-t-il, l’éloignement de la politique des sujets « disposés » ne peut avoir que des conséquences désastreuses : « La machine gouvernementale […] du monde […] conduit à la catastrophe419 ». Pour Agamben, cela rend la question de l’échappée des dispositifs d’autant plus urgente — son essai se termine par un appel à la lucidité.
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396
M. Foucault, Surveiller et Punir, Paris, Gallimard, 1975, p. 12. ↩
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397
Ibid., p. 13-14. ↩
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398
S. Lojkine, « L’invention du dispositif : Surveiller et punir », cours d’initiation à A french theory, Université Montpellier 3, Utpictura18, Critique et théorie, mars 2012. ↩
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399
M. Foucault, Surveiller et punir, op. cit., p. 138-139. ↩
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400
Ibid. ↩
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401
Ibid., p. 235. ↩
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402
S. Lojkine, « L’invention du dispositif : Surveiller et punir », op. cit. ↩
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403
La parution en 1976 du livre De la grammatologie — ouvrage dans lequel Derrida développe, via Rousseau, la notion de « supplément » — est quasi contemporaine de Surveiller et Punir. ↩
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404
S. Lojkine, ibid. Voir aussi : M. Foucault, Surveiller et punir, op. cit., p. 261 : « Au regard de la loi, la détention peut bien être privation de liberté. L’emprisonnement qui l’assure a toujours comporté un projet technique. » ↩
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405
Ce terme n’apparaît qu’au détour de phrases comme : « L’exercice de la discipline suppose un dispositif qui contraigne […]. » p. 173, ou « Les dispositifs disciplinaires ont sécrété une ‹ pénalité de la norme ›, qui est irréductible dans ses principes et son fonctionnement à la pénalité traditionnelle de la loi. », p. 185. ↩
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406
M. Foucault, Histoire de la sexualité, tome 1, La volonté de savoir, Paris, Gallimard, coll. Tel, 1976, p. 97-98. Ce passage introduit le chapitre intitulé « Le dispositif de sexualité ». ↩
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407
M. Foucault, « Le jeu de Michel Foucault » [1977], entretien avec D. Colas, A. Grosrichard, G. Le Gaufey, J. Livi, G. Miller, J. Miller, J.-A. Miller, C. Millot, G. Wajeman, dans : Michel Foucault, Dits et écrits, tome 2, 1976-1988, Paris, Gallimard, 2001, p. 298-329. ↩
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408
Ibid. ↩
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409
G. Agamben, Qu’est-ce qu’un dispositif ? [2006], trad. de l’italien par M. Rueff, Paris, Payot & Rivages, coll. Petite Bibliothèque, 2007. ↩
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410
Ibid. p. 14, à partir d’une lecture que donne Jean Hypollite de la Philosophie de l’histoire de Hegel. ↩
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411
Ibid., p. 24 : « L’oikonomia devint le dispositif par lequel le dogme trinitaire et l’idée d’un gouvernement divin providentiel du monde furent introduits dans la foi chrétienne. » ↩
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412
Ibid., p. 31. ↩
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413
Ibid., p. 32 : « Il y a donc deux classes : les êtres vivants (ou les substances) et les dispositifs. Entre les deux, comme tiers, les sujets. J’appelle sujet ce qui résulte de la relation, et pour ainsi dire, du corps à corps entre les vivants et les dispositifs. » ↩
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414
Ibid., p. 33. ↩
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415
Ibid., p. 37-38. ↩
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416
Ibid., p. 42. ↩
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417
Ibid., p. 44. ↩
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418
M. Foucault, Histoire de la sexualité, tome 1, La volonté de savoir, ibid., p. 211 (dernière phrase du livre). ↩
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419
G. Agamben, Qu’est-ce qu’un dispositif ?, op. cit., p. 49-50. ↩