Figures de l'élément « ‹ Comme nous pourrions penser ›, la fiction technique de Vannevar Bush »
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Débuté en 1942, le projet secret Manhattan avait pour but de développer la bombe atomique. Afin d’éviter d’attirer l’attention des espions ennemis, le gouvernement étasunien construisit sur plus de 60 000 hectares dans l’Est du Tennessee une ville secrète nommée Oak Ridge, qui abrita jusqu’à 75 000 habitants. Cette installation clôturée était gardée de tous côtés par des gardes armés. Tenus au secret, la plupart des employés n’avaient pas conscience de ce qu’ils faisaient jusqu’à ce que les bombes nucléaires furent larguées sur le Japon en 1945. Ed Westcott, seul photographe autorisé à « Atomic City », a documenté cette période particulière.
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En 1945, Vannevar Bush invente sur le papier une machine capable de comparer, de relier et d’annoter des documents scientifiques afin de créer un « nouveau livre », personnel et partageable : « Cet appareil se compose d’un bureau et bien que l’on puisse présumer le faire fonctionner à distance, c’est surtout le meuble où l’on travaille. Sur le dessus, on trouve des écrans translucides inclinés sur lesquels des documents peuvent être projetés pour une lecture confortable. On y trouve un clavier et plusieurs ensembles de boutons et de leviers. Autrement, on dirait un bureau ordinaire. » Des dizaines d’années plus tard, les « liseuses » et « tablettes » tactiles s’apparenteront, de façon incomplète, à cette fiction technique.
[ Sources ] V. Bush, « As we may think », The Atlantic Monthly vol. 176, no 1, juillet 1945, p. 101-108. Traduction de l’auteur.
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Dans son article sur « les livres à l’ère de l’iPad », Craig Mod commence par distinguer deux modes d’organisation du texte à l’écran. L’article explore ensuite différentes formes de lecture sur tablettes tactiles.
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Annoncée en janvier 2010 en même temps que l’iPad 1, l’application iBooks pour terminaux mobiles fonctionnant sur le système d’exploitation ios permet de lire et d’acheter des formats de documents Epub et pdf. La version 2 (janvier 2012) permit de consulter des textes contenant des modules audio et vidéo. La version 3 (octobre 2012) ajouta à cela la possibilité de changer les couleurs de l’interface, de choisir sa police de caractère, de surligner des passages ou de chercher une définition d’un terme. La mise en page prend par défaut l’apparence d’un livre dont il faut tourner les pages. Il est possible de choisir un mode « déroulant » (« scroll »), où le texte se lit de manière continue, comme sur une page web. En novembre 2013, Apple modifia l’apparence de l’application pour la rendre cohérente avec le style « flat design » (design à base d’aplats), qui vise à supprimer les textures « réalistes » ou tout autre élément pouvant suggérer une profondeur « en trompe l’œil » (bordures, dégradés, etc.). Si ce débat stylistique rejoue dans le champ du numérique d’anciennes controverses sur la place de l’ornement, il nous semble qu’il occulte des enjeux plus fondamentaux portant sur les modalités de parution et de circulation des textes au sein des programmes.
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